« Dans les premiers temps de notre histoire, nous pensions être les seuls survivants.
Condamnés à lutter pour faire perdurer notre flamme de vie, nous ne pouvions nous soucier de ce qui se passait vraiment. Tout paraissait perdu, et l’extinction de notre race semblait inévitable. Le ciel était obscurci par un épais nuage de cendres, le sol quant à lui avait été vitrifié par la vague de ténèbres qui provenait de l’Ouest. Désolation, mort et carnage étaient devenu le quotidien des survivants en sursis.
Puis vint les « Brumes », veloute opaque et épaisse qui recouvra les terres infestées par les créatures des abysses. Le lendemain, nos ennemis avaient disparus mais pas cet étrange brouillard. Rapidement, les survivants envoyèrent d des éclaireurs à travers ce voile mais aucuns ne revinrent. Nous avions survécus mais nous étions prisonniers dans notre enclave. La cité fut reconstruite et rebaptisée par le couple royal « Artématicum ».
Pendant près de 300 ans, nous pensions être les seuls survivants, un peu moins de 4000 âmes sur des millions. Mais les Brumes se mirent à bouger et des routes vers d’anciennes cités furent dégagées. Une enclave fut découverte, puis une deuxième, une troisième… Actuellement, l’assemblée compte 7 royaumes qui ont émergés de l’Age de l’Autarcie. Nous formons un conseil dans la ville sainte de Salem rebaptisée la « Croisée », nous tentons de reconstituer le passé et de comprendre ce phénomène étrange qui recouvre 90% des anciennes terres. Archéologues, historiens, scientifiques et érudits s’opposent et s’affrontent autour de théories hypothétiques expliquant ce qui est arrivé aux anciennes civilisations. Mais avec les Brumes est venu l’obscurantisme. Humblement je tente de savoir d’où je viens pour découvrir ou je vais…»
Sélène Main de Nacre d’Artématicum.
Prologue :
Une Septième Nation :
Suite à l’arrivée des Zeppelins de Chambery sur les côtes de l’Hypérion, le peuple de Chambery et de cette nation ont échangés de nombreux savoirs. Rapidement cette septième nation à rejoint l’alliance et le « Conseil » de la Croisée des Chemins. En effet, ils furent la pierre angulaire d’une nouvelle ère d’exploration pour les peuples d’Astya s’apprêtant à redécouvrir les berges de la mythique cité de la connaissance : « Dhräal ». Lors de ses explorations en vue de trouver des traces d’autres civilisations, le Capitaine Sébastien de Forteaubanc découvrit une terre sans « Brumes » située entre la République et le Royaume du Lion.
Malheureusement, les tempêtes et les vents d’une rare violence en périphérie de cette ile, l’empêchèrent de s’y poser. Mais lorsqu’il parla de sa découverte aux autorités tétrarckites, ces dernières se mirent à rêver. Le huitième royaume venait peut être d’être redécouvert. C’est alors que le bourgmestre de Bhalfen informa le « Lion » Jonas Mailfer de la possibilité de voyager jusqu’à l’ancienne cité des splendeurs. Le Roy décida alors d’annoncer la nouvelle à ses alliés de toujours en prenant contact avec le « Conseil des Douze » de l’Artematicum.
Les trois nations fortement intéressées par le savoir enfermé dans l’île, s’unirent dans un projet secret, nommé « Aigle Noir ». Les Zeppelins Chamberiens furent perfectionnés dans la zone de test 51 de l’Hypérion afin d’organiser le premier voyage vers les terres perdues. Malheureusement pour eux, l’Impératrice Darakéenne fut informée de leur projet, et c’est avec grande surprise qu’elle étala l’affaire sur la table à la cession du « Conseil de la Croisée » qui suivi. Outrés par de telles cachoteries, les nations qui n’avaient pas étés prévenues s’insurgèrent. Elles forcèrent alors la tripartite à accepter une expédition commune prétextant que le savoir pré-apocalyptique devait enrichir l’ensemble des peuples et on quelques privilégiés.
Face à une telle pression, les belligérants acceptèrent cette nouvelle alliance. Ils convoquèrent alors les Fils du Mât des autres nations pour obtenir une « Révélations ». Ces derniers conseillèrent alors les seigneurs du conseil, en leur donnant un nombre de personnes qui y seraient envoyés. Sept membres de chaque nation partiraient à bord des navires volant en direction de cette terre. Quarante-neuf personnes ni plus ni moins poser aient le pied sur les terres sacrées ancestrales mais selon les étranges oracles peu en reviendraient… Cet avertissement ne découragea pas les seigneurs qui rassemblèrent alors les hommes et les femmes les plus aptes à partir. Quinze jours plus tard, les navires quittèrent le « Krack du Levant » du large…
La Première Expédition :
Cette expédition fut constituée essentiellement d’un groupe de scientifiques chargés d’explorer les terres et d’y faire différents relevés. Dés leur arrivé, ils installèrent leur campement dans une zone d’atterrissage assez calme. Les tentes, les laboratoires et le matériel de recherche fut alors déployé. Le XC-442 fut activé et ainsi permit des échanges d’informations entre le camp de base d’exploration et leurs nations respectives. Après les premières incursions dans les terres, ils découvrirent rapidement un village habité. Les gens qui y vivaient se disaient originaires de cet endroit. Ils semblaient avoir connus l’époque apocalyptique mais il semblait également que cette dernière était bien plus fraiche pour eux que pour les nations sorties des « Brumes ». Les indigènes furent accueillants, prompts à l’échange de savoir, de coutumes et de connaissance…
L’exaltation et le mystère autour de cette rencontre était alors à son paroxysme. Après quelques semaines calmes, les « Sept Nations » ne reçurent plus aucunes nouvelles de l’expédition. Cela fait maintenant trois semaines que plus aucun message n’est parvenu à la « Croisée des Chemins ». Dans l’ignorance la plus complète les dignitaires des différents peuples se rassemblèrent une seconde fois et prirent l’initiative, sans consulter les « Fils de Mât », d’envoyer une deuxième expédition…
La Deuxième Expédition :
Incoming
"Brumes : Chapitre I ":
« A la Croisée des Chemins, peu de choses sont connues sur les marins des Iles Pirates. On avait plus entendu parler d'eux depuis l'Apocalypse, époque à laquelle ils se sont rangés du côté du Cavalier de la Maladie. Semant la terreur sur les mers durant la guerre, ils sont complices de bon nombre de génocides.
Puis les Brumes sont arrivées. Et sans Bone Tail à leur tête, les Pirates ont visiblement continué à vivre en autarcie. Ils seraient réunis dans une ville nommée Port-Couchant et auraient prêté allégeance à une Reine légitime puisque les premiers ambassadeurs qui furent reçus là-bas attestent de la présence aux côtés de celle-ci d'un Fils du Mât du nom de Matelot.
La rumeur selon laquelle une partie des équipages, composant la flotte personnelle du tyran, n'ont jamais cessé de lui être fidèle s'avère exacte. Les plus terribles et les plus sombres navires ayant tracé leur route sur les mers sont toujours à flots et c'est à leur bord que nous avons embarqué. Il semble que nous soyons en train de nous diriger vers leur repaire, où siège leur dirigeant, le second de Bone Tail qu'ils appellent Peter. Ce sont tous des personnages sinistres et malsains et je me demande de plus en plus comment nous avons accepté de répondre à cette invitation diplomatique.
Ils semblent être assez fiers de leur allégeance au Cavalier de la Maladie, bien que ce dernier aspect ne semble pas rentrer en compte dans leur fidélité. Ils semblent lui être fidèles avant tout parce que la légende raconte que c'était un fabuleux guerrier des mers. Nous sommes à bord des mythiques navires ayant combattu aux côtés du Poursuiveur. Le « Slave », l' « Anguille Verte », le « Maudit », la « Margaille » ou encore le « Hurlement »
Militairement, cette île est virtuellement imprenable et les falaises qui l'entourent sont plus hautes que nos plus hautes tours. Du bord du précipice, on peut voir que les Brumes nous encerclent totalement. Sa végétation est bien loin de l'opulence tropicale traditionnelle des terres derrière Port Couchant. Ici les arbres sont rudes et puissants comme les scélérats qui font la loi à l'ombre de leurs épines et le climat est plus froid.
Nous ne sommes pas prisonniers, exception faite de ceux que nous avions nous-même constitués mais j'ai le sentiment que nous sommes tout de même otages. Cet oiseau est mon dernier, puisse-t-il trouver sa route jusqu'à l'Ophalange et vous permettre de lire ce rapport. »
Frère Gatien de Wicksley, Archiviste de l'Ordo Flameus l'Artematicum